Premier sommet de l’Union africaine à Lomé : l’heure de vérité pour la dette africaine Actualité Afrique 2050 14 mai 2025
14 mai 2025 - 14:23 - 512vues
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À propos de Félicité Amaneyâ Râ VINCENT - Rédactrice en chef à RADIOTAMTAM AFRICA , Félicité s'engage à façonner la radio de demain pour une Afrique prospère, inspirante , et prête à illuminer le monde. Restons en contact
Du 12 au 14 mai 2025, Lomé, capitale du Togo, accueille une rencontre historique : la première conférence de l’Union africaine consacrée à la gestion de la dette publique. Plus de 500 participants, parmi lesquels des chefs d’État, ministres des Finances, gouverneurs de banques centrales, représentants de la société civile et partenaires techniques et financiers, sont réunis autour d’un enjeu vital : la soutenabilité de la dette en Afrique.
Placée sous le thème « L’Agenda africain de gestion de la dette publique : restaurer et préserver la viabilité de la dette », cette conférence vise à repenser les stratégies d’endettement du continent en s’appuyant sur des solutions durables, souveraines et africaines.
Le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a insisté sur la nécessité de renforcer la gouvernance de la dette, de promouvoir une solidarité panafricaine accrue et d’engager un dialogue équitable avec les créanciers internationaux. Ce plaidoyer intervient dans un contexte critique : selon la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), plus de 20 pays africains sont déjà surendettés ou présentent un risque élevé de l’être.
Les échanges portent notamment sur :
- la restructuration de la dette souveraine,
- le développement de mécanismes de financement alternatifs et durables,
- la transparence budgétaire,
- la lutte contre les flux financiers illicites,
- et la réforme des dispositifs actuels de restructuration.
L’objectif est clair : sortir du cycle infernal de l’endettement et affirmer une voix commune africaine face aux institutions financières internationales.
La Déclaration de Lomé sur la dette africaine, qui devrait être adoptée à l’issue des travaux, entend formaliser cette vision partagée. Ce texte stratégique pourrait devenir un outil diplomatique majeur, en définissant une position unifiée de l’Afrique dans les prochaines négociations globales sur la dette.
L’initiative se veut également inclusive : elle appelle à élargir le cercle des discussions à de nouveaux acteurs, notamment les organisations régionales africaines et les mouvements de la société civile, souvent exclus des processus décisionnels traditionnels.
En somme, la conférence de Lomé s’impose comme un tournant politique et économique majeur pour le continent. Reste désormais à transformer les intentions en actions concrètes. Le succès de cette initiative dépendra de la volonté collective des dirigeants africains à poursuivre cette dynamique dans le temps.
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