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AFRIQUE : Les Coûts de la Politisation au Détriment des Réformes Structurelles Chronique de Félicité VINCENT 20 janvier 2025

20 janvier 2025 - 21:42 - 382 vues

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 À propos de Félicité Amaneyâ Râ VINCENT
Rédactrice en chef à RADIOTAMTAM AFRICA, Félicité s’engage à façonner la radio de demain pour une Afrique prospère, inspirante, et prête à illuminer le monde.

Analyse : Pourquoi le secteur public africain a besoin d’une gouvernance efficace

Les dirigeants africains investissent temps, efforts et ressources pour attirer des investissements étrangers, mais ils négligent souvent une question essentielle : pourquoi ces initiatives échouent-elles à transformer durablement les économies du continent ?

Alors que la majorité des Africains vivent encore dans la pauvreté, les investisseurs, eux, récoltent les bénéfices. Cette situation s’explique par l’absence de principes fondamentaux de gouvernance d’entreprise dans le secteur public, comme la stratégie, la gestion des risques, la transparence et la responsabilité. Ces normes, pourtant courantes dans le secteur privé, sont rarement appliquées aux ministères, entreprises publiques ou autres entités gouvernementales. Sans un tel cadre de gouvernance, les économies africaines risquent de continuer à poursuivre un mirage de prospérité.

Un État politisé plutôt que gouverné

Une gouvernance efficace est cruciale pour transformer les économies de marché en moteurs de prospérité. Or, dans de nombreux pays africains, l’État est perçu comme un outil politique, non comme une structure de gouvernance. Les appareils gouvernementaux sont souvent utilisés pour gagner des élections ou récompenser des partisans, à travers des nominations ou des contrats gonflés, une pratique connue sous le nom de recherche de rentes. Cette approche politisée prive les citoyens de véritables bénéfices et aboutit à une « démocratie performative », où les élections ne sont que des rituels sans véritable contrat social.

Les coûts pour les citoyens et les investisseurs

Les premières victimes de cette gouvernance manioc inefficace sont les citoyens, qui restent piégés dans la pauvreté. Paradoxalement, les investisseurs, eux aussi, subissent les conséquences d’un environnement mal gouverné, peu propice aux affaires. Contrairement aux entreprises privées, où la non-performance entraîne des sanctions, les gouvernements africains ne rendent pas de comptes à leurs citoyens, qui devraient pourtant être considérés comme des parties prenantes ou des actionnaires des ressources publiques.

Cette absence de responsabilité se traduit par une gestion des risques inexistante, conduisant à des faillites d’État, une fragilité institutionnelle et une croissance économique médiocre comme au Gabon. Le cercle vicieux se perpétue, freinant les opportunités de développement inclusif.

Les bénéfices d’une gouvernance renforcée

Adopter une gouvernance efficace dans le secteur public pourrait transformer radicalement les économies africaines. Premièrement, cela renforcerait la légitimité des gouvernements en améliorant leur capacité à assurer la sécurité, à collecter les impôts et à fournir des services publics de qualité. Deuxièmement, cela consoliderait les institutions, réduisant ainsi la corruption par une meilleure responsabilisation. Enfin, cela améliorerait les cadres réglementaires, créant un environnement propice aux affaires et attirant des capitaux grâce à des règles claires et équitables.

L’urgence de stratégies adaptées

Les pays africains doivent aligner leurs aspirations sur des stratégies concrètes, en plaçant la gouvernance au cœur de leurs réformes. Les aides extérieures ne pourront jamais remplacer une gouvernance publique efficace. Pour briser le cycle de la pauvreté et du sous-développement, les États africains doivent revenir aux fondamentaux : mettre en œuvre des réformes structurelles et adopter des normes de gouvernance rigoureuses.

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