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La campagne présidentielle gabonaise est lancée, et chaque candidat tente d’imposer sa vision pour séduire l’électorat. Mais au-delà des programmes et des promesses, la communication est un élément essentiel pour convaincre.
Malheureusement pour Brice Clotaire Oligui, candidat indépendant, sa première intervention a tourné au fiasco. Une vidéo de son interview, largement partagée sur WhatsApp et les réseaux sociaux, montre un manque flagrant de préparation et de maîtrise de la langue française, laissant le public perplexe et amusé.
Dès les premières secondes, son discours laisse un goût d’amateurisme :
Ce qu’il aurait dû dire :
« Bonjour, bonjour… Mesdames, Messieurs, mes chers compatriotes, je me présente en candidat indépendant, on va créer une plate-forme… le Mouvement des bâtisseurs. »
Ce qu’il a réellement dit :
« Bonjour, bonjour, Madame, Monsieur, je me présente en candidat indépendant, on va créer une place forme… »
Puis, micro coupé. Fin de l’intervention.
Les Gabonais n’ont rien compris. Un candidat à la présidence d’un pays qui confond plate-forme et place forme, qui improvise maladroitement au lieu d’afficher une posture présidentielle, voilà de quoi semer le doute sur sa crédibilité et sa capacité à gouverner.
La politique n’est pas une improvisation, encore moins une expérience à tester sur le tas. Lorsqu’on aspire à diriger un pays, la communication est primordiale, car elle reflète la clarté de la pensée et la capacité à porter une vision pour la nation.
Cette prise de parole pose donc plusieurs questions légitimes :
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Un manque de préparation évidente ? Il est impensable de se présenter à une interview sans un message clair et structuré.
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Un problème de leadership ? Si un candidat n’est pas capable de prononcer une phrase correcte, comment peut-il diriger un gouvernement ?
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Une stratégie de communication à revoir ? Son équipe doit impérativement le coacher, car une autre sortie aussi maladroite pourrait détruire le peu de crédibilité qu’il lui reste.
Les Gabonais attendent des solutions concrètes, des débats de fond et des propositions réalistes. Mais après cette prestation ratée, peut-on vraiment prendre au sérieux un candidat qui ne maîtrise même pas les bases de la communication présidentielle ?
Sur les réseaux sociaux, les critiques et les moqueries fusent déjà. Ce qui devait être une déclaration d’entrée en campagne est devenu un bad buzz, une opportunité gâchée qui risque de hanter sa candidature.
Cet épisode met en lumière un problème plus profond : le niveau du débat politique au Gabon. Alors que le pays a besoin de leaders forts, compétents et visionnaires, certains candidats semblent improviser leur campagne sans préparation sérieuse.
Le peuple gabonais mérite un débat politique structuré, avec des candidats capables d’exprimer une vision claire pour le pays. Mais face à ce genre de prestations, une question demeure : où va le Gabon ?
Brice Clotaire Oligui peut-il redresser la barre après un tel faux départ ? Rien n’est moins sûr… Mais ce qui est certain, c’est que les Gabonais seront très attentifs à sa prochaine prise de parole.