Le Nigeria a lancé un programme ambitieux pour former et accompagner un million de jeunes via son Initiative nationale d’éducation et de formation technique et professionnelle (TVET). Déjà plus de 250 000 participants ont rejoint des filières telles que la réparation de GSM, l’agriculture moderne, la plomberie ou la mode.
Alors que le Gabon souhaite diversifier son économie et stimuler l’entrepreneuriat, la question se pose : peut-il s’inspirer de cette expérience ? Les éléments disponibles suggèrent que oui — à condition d’adapter le modèle aux réalités nationales.
Les atouts d’une stratégie formation + entrepreneuriat
La formation professionnelle donne aux jeunes des compétences pratiques immédiatement mobilisables pour l’emploi ou la création d’entreprise. L’entrepreneuriat dynamise l’économie, crée des emplois et stimule l’innovation locale. Le modèle nigérian se distingue par une approche très pratique, au plus près des besoins du marché.
Défis et opportunités pour le Gabon
Pour réussir son adaptation, le Gabon doit tenir compte de ses spécificités :
- Cartographier les besoins par filière (bois, BTP, énergies, pêche, numérique, agro-transformation).
- Équiper des centres TVET régionaux et renforcer les formateurs (partenariats écoles/entreprises).
- Financer l’insertion : micro-crédits, achats publics réservés, incubateurs et coaching.
- Mesurer l’impact : suivi des diplômés, taux d’emploi, création d’entreprises et pérennité à 24 mois.
Vers un modèle gabonais d’autonomie économique
S’inspirer du Nigeria ne signifie pas copier : il s’agit de bâtir un modèle endogène aligné sur les priorités nationales. En conjuguant TVET et soutien à l’entrepreneuriat, le Gabon peut accroître l’employabilité de sa jeunesse et faire émerger un écosystème d’entreprises locales.
Conclusion
L’exemple nigérian montre qu’un investissement massif dans la formation professionnelle et l’entrepreneuriat peut transformer durablement l’économie. En adaptant cette approche, le Gabon peut outiller sa jeunesse, stimuler la croissance et s’inscrire dans une dynamique panafricaine d’innovation et d’autonomie.