CULLTURE : Tubes de l'été et tu chantes chantes chantes ce refrain qui te plaît ! Culture 21 août 2021
21 août 2021 - 21:18 - 3911vues
Par RAdioTamTam
Longtemps après la fin des vacances, les « tubes de l’été » résonnent encore en nous, comme un écho mélancolique de nos bonheurs estivaux. notre confrère La Vie rend hommage à ces chansons qui prennent, avec le temps, la saveur de vraies madeleines de Proust.
À l’heure où le soleil de fin de saison blêmit, les dernières notes estivales ne s’éteignent pas. Elles se réfugient dans des rengaines. Chaque été a ses chansons, comme un écho qui se répète et roule longtemps en nous. Des ritournelles sucrées et obsédantes qui, bien après l’épilogue des vacances, sont comme des marées qui font refluer les souvenirs.
« Quand vient la fin de l’été, sur la plage », fredonne Laurent Voulzy dans Derniers baisers, son interprétation du titre des Chats sauvages – une chanson elle-même adaptée, en 1962, du succès états-unien Sealed With a Kiss.
Aux couleurs de l’été indien
Les « tubes de l’été », sans doute parce qu’un tube sonne forcément creux, sont les chambres d’écho de ces ondes de mélancolie. « Dès que j’entends I’m Not in Love, un slow du groupe de pop rock 10cc, je me souviens de ces nuits d’été que j’ai passées à 14 ans ! Je me replonge instantanément dans cette année 1975, où l’on écoutait l’Été indien, de Joe Dassin et Dansez maintenant », de Dave, se remémore Jean-Marie Potiez, journaliste et chroniqueur musical, biographe d’Abba et auteur avec Alain Pozzuoli d’une belle anthologie, 101 tubes de l’été (éditions du Layeur).
« Nombre de gens se sont connus, aimés ou quittés sur une chanson d’été, poursuit-il. À l’écoute d’un tube, on se fabrique des souvenirs, une histoire heureuse ou malheureuse. Ces chansons sont des marqueurs de nos vies intimes »,
Il n’est pas certain que ces mélodies lancinantes auraient survécu avec la même aura romantique si l’on usait encore, pour qualifier ces chansons à succès, du terme de « saucisson » ! Imagine-t-on de tendres tourtereaux, qui vécurent les premiers symptômes de la passion après avoir été contaminés par la Maladie d’amour, de Michel Sardou, s’épancher ainsi sur leur coup de foudre : « Nous nous sommes aimés sur le saucisson de l’été 1973 » ?
Et pourtant… C’est à Boris Vian que l’on doit l’invention du mot « tube », forgé dans les années 1950 en référence au cylindre des phonographes, pour nommer une chanson – aux paroles creuses comme un tube – à laquelle nul ne résiste. Jusqu’alors, c’est par le terme de « saucisson » que l’on désignait ces musiques populaires, fabriquées à la chaîne, pour être consommées à la découpe, en rondelles de vinyle, et nourrir l’artiste !
« Les tubes de l’été sont nés au début des années 1960, avec le phénomène yé-yé. L’un des premiers succès a été J’entends siffler le train, de Richard Anthony, en 1962 », rappelle Jean-Marie Potiez.
Un petit jour entre tes bras
Avec leurs mélodies entêtantes que l’on sifflote, leurs paroles si simples qu’un bigorneau peut les retenir, ces rengaines sont la bande-son de nos étés. Et même si ces tubes sont usinés pour nous draguer, diffusés jusqu’au rabâchage à la radio, dans les bals d’une place de village et les discothèques, certains succès défient l’entendement – et parfois nos tympans.
Qui aurait cru qu’un slow sensuel en langue allemande, Sag Warum, pourrait s’accorder à la torpeur de l’été 1961 ? Et qui se serait douté qu’une chanson évoquant les mineurs de fond permettrait à Pierre Bachelet de signer avec les Corons le tube de l’été 1982 ?
Avant de faucher bien des cœurs, Pour un flirt, de Michel Delpech, aux paroles griffonnées à la hâte, n’était que la face B d’un 45-tours, le Blé en herbe, sorti en mai 1971. Ces surprises sont des accidents heureux !
L’Été indien, le tube de l’été par excellence, possède une histoire chaotique. « Il faut savoir que Joe Dassin n’était pas emballé par la première version des paroles. Il a également eu du mal à l’enregistrer : il n’arrivait pas à interpréter les couplets où il devait parler ! », précise Jean-Marie Potiez.
Chacune de ces chansons a la saveur d’une madeleine de Proust, d’où s’exhalent les saveurs iodées d’un été au bord de mer, ou d’ailleurs. Quand vient la fin des vacances, et que s’approchent à pas de loup les saisons plus grises, il peut être réconfortant de se demander : et si l’on reprenait un peu de saucisson ?
Source : La Vie.fr
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