GABON – SCANDALE AU SOMMET : QUAND L’INFLUENCEUR DEVIENT PLUS PUISSANT QUE LE PRÉSIDENT ! Actualité Afrique 2050 04 août 2025

04 août 2025 - 15:48 - 462vues
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Chronique d’une démocratie en pantoufles par RADIOTAMTAM AFRICA
Le Gabon entre dans une nouvelle ère. Après les coups d’État, les coups de com', voici venir… le coup de pression en 4G ! À l’origine de cette épopée numérique, un jeune influenceur d’origine libanaise au blaze aussi long qu’un mandat présidentiel contesté : Nazih Marwan Al-Azzi, 25 ans, star montante des réseaux et désormais expert en géopolitique du chantage.
Nazih, c’est un peu le Che Guevara de l’ère TikTok, mais avec un iPhone dernier cri et un goût prononcé pour les fichiers compressés. Ce 1er août, il a eu la brillante idée de menacer le président de transition Brice Clotaire Oligui Nguema avec 46 enregistrements secrets et 14 vidéos « qui feraient vaciller le pays » – rien que ça. Entre nous, si le Gabon tient encore debout après un demi-siècle de Bongoïserie, ce n’est pas un influenceur sous perfusion d’ego qui va le faire trembler… quoique.
Le deal ? Six milliards de francs CFA – soit l’équivalent de deux ans de budget pour l’Éducation nationale – en échange de son silence. Le chantage version luxe, avec accusé de réception et peut-être même musique d’attente. Et puisque l’humour est toujours dans les détails, Nazih publie un premier enregistrement, histoire de prouver qu’il ne bluffe pas. On imagine déjà le teaser : « Prochain épisode : Oligui en roue libre – révélations croustillantes garanties. »
Problème : Nazih s’est exilé au Liban, pensant y trouver refuge. Mais visiblement, Beyrouth n’a pas le sens de l’humour. La Direction générale de la sûreté libanaise l’interpelle – sans base juridique solide, mais avec la ferme conviction que « ça va calmer Internet ». Le Liban, ce pays déjà en crise, choisit d’ajouter à ses dossiers la gestion des influenceurs en mal de buzz gabonais. Le Gabon et le Liban n’ont aucun traité d’extradition, mais qu’importe : les câbles diplomatiques s’activent plus vite que les câbles de fibre optique.
À Libreville, on jubile : « Le chantage numérique, c’est comme le Ndolé sans poisson fumé, ça n’a pas de goût », confie un proche du pouvoir. Le parquet se prépare déjà à instruire des chefs d’accusation pour « corruption en bande organisée », « injures publiques » et, qui sait, « atteinte à la stabilité d’un président en mode silencieux ».
Pour se racheter une conduite, la communauté libanaise du Gabon a publié un communiqué de distanciation sociale et politique. « Nazih ne nous représente pas », clame-t-elle, tout en priant pour que cette mauvaise série ne finisse pas en guerre des étoiles version Place de l’Indépendance.
Moralité ? Oligui a survécu à la Transition, à la grogne des militaires, à la colère des jeunes, mais c’est un influenceur de 25 ans avec un micro-cravate et une connexion Wi-Fi qui a failli le renverser… Ou du moins, obtenir le prix d’une villa à Dubaï en échange de quelques giga-octets.
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