L’Égypte tend la main à l’Alliance des États du Sahel : un appui stratégique contre le terrorisme Actualité Afrique 2050 23 juillet 2025

23 juillet 2025 - 17:17 - 594vues
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Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelaty, a annoncé ce 22 juillet 2025 à Ouagadougou, l’engagement total de son pays aux côtés des États membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) dans leur lutte commune contre le terrorisme.
À l’issue de son entretien avec le président burkinabè Ibrahim Traoré, le chef de la diplomatie égyptienne a transmis un message personnel du président Abdel Fattah al-Sissi, réaffirmant la volonté de l’Égypte de coopérer étroitement avec le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Selon un communiqué officiel, « toutes les formes d’assistance » sont envisagées, qu’elles soient techniques, militaires ou diplomatiques.
Ce soutien marque une étape significative : l’Égypte, longtemps en retrait sur les enjeux sahéliens, manifeste aujourd’hui son ambition d’occuper un rôle stratégique dans la sécurité du continent. Un positionnement d’autant plus symbolique qu’il intervient dans un contexte de désengagement progressif des puissances occidentales, notamment la France et les forces onusiennes.
Un nouveau cap géopolitique pour l’Égypte
Confronté à ses propres défis sécuritaires dans le Sinaï, Le Caire voit dans l’AES un partenaire naturel, porteur d’une vision souverainiste de la coopération africaine. En diversifiant ses alliances, le bloc sahélien cherche à sortir d’une dépendance historique vis-à-vis de l’Occident et à bâtir des relations fondées sur la réciprocité et le respect mutuel.
Pour l’Égypte, l’enjeu dépasse le simple cadre militaire. En s’impliquant dans la stabilisation du Sahel, elle renforce son influence au sein de l’Union africaine, tout en consolidant un cordon sécuritaire autour de zones sensibles comme la Libye et le Tchad.
Soutien réel ou simple diplomatie ?
Pour l’heure, les contours exacts de l’aide promise restent flous : logistique ? renseignements ? formation militaire ? armement ? L’Égypte n’a pas détaillé la nature de son engagement. Toutefois, ce signal fort envoie un message clair : les alliances africaines se redéfinissent, et les capitales qui veulent compter demain doivent bouger aujourd’hui.
Une coopération aux allures de rupture
Ce rapprochement est aussi une déclaration politique. En se tenant aux côtés de l’AES, l’Égypte s’aligne, de fait, sur une nouvelle architecture de sécurité africaine, libérée des logiques néocoloniales et dictées par les besoins réels des peuples. Ce choix n’est pas sans risque, mais il traduit une dynamique de rééquilibrage géopolitique à l’échelle du continent.
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