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AFRIQUE2050 RDC : le président Tshisekedi forme enfin un gouvernement Afrique 2050 15 avril 2021

15 avril 2021 à 01h28 - 3300 vues

Le président de la RDC Félix Tshisekedi, le 5 septembre 2019 à Kinshasa © Kay Nietfeld/ZUMA Press/REA

Par RadioTamTam

Après deux mois d’attente et de négociations, la RDC dispose enfin d’un nouveau gouvernement composé de partis membres de la coalition du président Félix Tshisekedi appelée « Union Sacrée ».

Cela fait plus de quatre mois que le président de la RDC Félix Tshisekedi et la coalition de l’ancien président Joseph Kabila ont pris fin. L’attente a été longue et les négociations laborieuses. Mais après plusieurs semaines de promesses et de faux espoirs, le Premier ministre Sama Lukonde Kyenge a finalement dévoilé son nouveau gouvernement le 12 avril.

Le chef du gouvernement l’a annoncé à l’issue d’une longue rencontre avec le chef de l’Etat, et le porte-parole de la présidence Kasongo Mwema Yamba Yamba a lu les noms des personnes qui l’rejoindrait.

La composition de ce nouveau gouvernement est l’aboutissement de plusieurs semaines de négociations qui avaient eu lieu depuis la nomination de Kyenge au poste de Premier ministre le 15 février. Le premier ministre a donné l’assurance que ce gouvernement, qui est plus petit que le précédent, est plus « représentatif » et « inclusif », car il y a plus de femmes et de jeunes en position de pouvoir.

La nouvelle administration est composée de 57 membres (contre 66 auparavant), dont un premier ministre, quatre vice-premiers ministres, neuf ministres d’État, 31 ministres, un ministre délégué et 11 sous-ministres. Ce gouvernement, avec une moyenne d’âge de 47 ans, est de 27% de femmes et 80% de nouveaux visages, selon le Premier ministre. Au total, 10 membres du gouvernement de l’ancien Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba ont été reconduits dans leurs mandats.

UDPS, AFDC, UNC... Qui a eu quoi ?

L’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) de Tshisekedi, qui compte 32 des 500 députés de l’Assemblée nationale, a réussi à conserver certains postes stratégiques. Le poste de vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur a été confié à Daniel Aselo, jusqu’à présent secrétaire général adjoint en charge des questions juridiques et stratégiques au sein du parti présidentiel.

Adèle Kayinda , membre de l’Alliance des Forces Démocratiques du Congo (AFDC) de Modeste Bahati Lukwebo, présidente du Sénat et pilier de l’Union Sacrée, s’est vu donner le poste de ministre des entreprises publiques.

Quatre membres du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) de Kabila ont obtenu des postes, dont Jean-Pierre Lihau, nouveau vice-Premier ministre en charge de la fonction publique.

Le portefeuille de la justice, anciennement entre les mains du PPRD, est allé à Rose Mutombo Kiesse, présidente du Cadre Permanent de Concertation de la Femme Congolaise et membre de la société civile.

Le chef de l’Etat a également pris le contrôle de plusieurs portefeuilles importants, dont des postes clés au sein du ministère. Nicolas Kazadi, l’un de ses influents conseillers et jusqu’à présent ambassadeur en général, sera désormais en charge du ministère des Finances.

Les partisans de Bemba et Katumbi

Le nouveau gouvernement marque également le retour des formations politiques de deux leaders de l’opposition, Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba. L’Ensemble pour la République duKatumbi, qui compte 70 députés à l’Assemblée, obtient cinq postes au ministère, alors que plusieurs collègues de l’ancien gouverneur du Katanga en espéraient huit.

Parmi les nouveaux ministres figurent Christophe Lutundula, nouveau vice-Premier ministre en charge des Affaires étrangères, Christian Mwando, au ministère de l’Aménagement du territoire, et Chérubin Okende, auteur de la motion de censure contre l’ancien Premier ministre Ilunkamba, nouveau ministre des Transports.

Le Mouvement de Libération du Congo,dirigé par Bemba, a obtenu le poste de vice-Premier ministre en charge de l’environnement, qui sera occupé par Eve Bazaiba, secrétaire générale du parti.

Principal partenaire de coalition de Tshisekedi lors de l’élection de 2018, l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) de Vital Kamerhe conserve quatre postes au ministère, dont celui du budget, qui a été confié à Aimé Boji, secrétaire général par intérim du parti. Il remplace Jean-Baudouin Mayo, également de l’UNC.

Molendo Sakombi reste ministre des Affaires foncières, tandis qu’Eustache Muhanzi devient ministre des PETITES et moyennes entreprises. Toutefois, l’UNC a perdu le poste de porte-parole du gouvernement à Patrick Muyaya du Parti Lumumbiste Unifié.

Les clés du puzzle

Former le premier gouvernement de l’une des coalitions politiques les plus larges – et les plus hétérogènes – de l’histoire du pays a été une tâche difficile pour le chef de l’Etat. Après avoir choisi un Premier ministre au poids politique plutôt modeste, Tshisekedi a dû répondre à plusieurs impératifs et tenter de limiter la frustration ressentie au sein des partis qui l’avaient aidé à s’en prendre à la majorité parlementaire autrefois détenue par Kabila.

C’était une exigence politique pour le président congolais, qui voulait se protéger autant que possible contre d’éventuelles obstructions. Kyenge a également pris soin de préciser que ceux qui n’ont pas été nommés pouvaient servir « dans d’autres secteurs ».

Outre les dissidents du Front Commun pour le Congo – la coalition de Kabila – majoritaires, l’Union Sacrée compte également sur Katumbi et Bemba, deux poids lourds de l’opposition, ainsi que sur l’UDPS et l’UNC.

Plusieurs critères ont été appliqués pour décider de la répartition des postes, de l’équilibre géographique à la parité hommes-femmes. Ce dernier explique le retard dans la formation du gouvernement, car le nombre de femmes proposées par les différents partis était trop faible.

Le poids politique de chaque parti a également été pris en compte, car la présence d’un minimum de huit députés était nécessaire pour obtenir un portefeuille ministériel. Cela dit, ces critères devaient également être soupesés par rapport aux promesses et aux engagements pris envers les différents groupes, notamment par le groupe de travail dirigé par Jean-Marc Kabund-a-Kabund, président par intérim de l’UDPS.

Une équipe trop grande

L’objectif de M. Tshisekedi était de réduire considérablement la taille du nouveau gouvernement afin de réduire les dépenses de l’État. Le Kyenge a pris un engagement similaire le jour de sa nomination.

Initialement, Kyenge avait prévu de former un gouvernement composé d’une quarantaine de membres. Toutefois, il est clair que les difficultés rencontrées au cours des négociations ont conduit le chef du gouvernement à revoir ce chiffre à la hausse à 56 postes ministériels. C’est 10 membres de moins que le gouvernement précédent.

Il n’y a pas eu de gouvernement depuis la fin janvier, et l’économie de la RDC est atone depuis des mois. Cette situation n’est pas sans rappeler le début du mandat présidentiel de Tshisekedi, qui a débuté en janvier 2019. À l’époque, il a fallu huit mois pour former un gouvernement.

Dans un communiqué publié le 1er avril, l’Observatoire de la Dépense Publique s’est alarmé des conséquences d’un tel blocage aux plus hauts niveaux du gouvernement, dénonçant des « violations de la loi de finances », « un dépassement budgétaire de 113% » à la présidence et des « investissements au point mort ». La situation économique est d’autant plus délicate en raison de l’impact de la pandémie de Covid-19.

Réformes à mettre en œuvre

Il n’y a pas eu de réunion du Conseil des ministres depuis le 16 octobre 2020, et Tshisekedi veut faire avancer son programme de réformes. Son gouvernement devra d’abord comparaître devant le Parlement pour prêter serment – un vote qui servira de première indication quant à savoir si la composition du nouveau gouvernement est acceptable pour tous.

Bien que Tshisekedi ait maintenant la main libre, il devra unir les différentes forces politiques de l’Union Sacrée, qui jusqu’à présent se sont concentrées sur le partage des positions.

Des questions clés, telles que le cadre des prochaines élections et les réformes à mettre en œuvre au sein de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), seront au cœur du débat.

Beaucoup de proches de Katumbi ne cachent pas leur scepticisme. « Le problème est que, selon les intérêts de chacun et les questions à l’ordre du jour, la majorité sera plus ou moins stable », a déclaré l’un des alliés de Katubi à la fin de la semaine dernière.

Le premier test a eu lieu le 13 avril et consistait à examiner les réformes proposées par la Ceni. Cela a été réalisé par Lutundula, le nouveau ministre des Affaires étrangères.

Le gouvernement de Sama Lukonde Kyenge:

– Vice-Premiers ministres :

Intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières: M. Asselo Okito Wankoy Daniel

Environnement et développement durable: Mme Eve Bazaiba Masudi

Affaires étrangères: M. Lutundula Apala Christophe

Service public, modernisation de l’administration et innovation de la fonction publique: M. Lihau Ebua Jean-Pierre

– Ministres d’État :

Justice: Mme Mutombo Kiese Rose

Infrastructures et travaux publics: M. Gizaro Muvuni Alexis

Entreprises publiques: Mme Kahinda Mayina Adèle

Planification: M. Mwando Nsimba Christian

Budget: M. Boji Sangara Aimé

Urbanisme et logement: M. Muabilu Mbayu Mukala Pius

Développement rural: M. Rubota Masumbuko François

Entrepreneuriat, PETITES et moyennes entreprises: M. Muhanzi Mubembe Eustache

Urbanisme: M. Loando Mboyo Guy

– Ministres :

Défense nationale et anciens combattants: M. Kabanda Rukemba Gilbert

Enseignement primaire, secondaire et technique: M. Mwaba Kazadi Tony

Santé publique, hygiène et prévention: M. Bungani Mbanda Jean-Jacques

Finances: M. Kazadi Kadima Nicolas

Transports, communication et liaisons: M. Okende Senga Cherubin

Agriculture: M. Nzinga Bilihanze Désire

Pêche et élevage: M. Bokele Djema Adrien

Économie nationale: M. Kalumba Yuma Jean-Marie

Industrie: M. Paluku Kahongya Julien

Intégration régionale: M. Mazenga Mukanzu Didier

Enseignement supérieur et universités: M. Muhindo Nzangi

Recherche scientifique et innovation technologique : M. Mpanda Kabangu José

Hydrocarbures: M. Budimbu Ntubuanga Didier

Postes, télécommunications, nouvelles technologies de l’information et de la communication: M. Kibassa Maliba Lubalala Augustin

Numérique: M. Kolongele Eberande Désiré-Cashmir

Emploi, travail et protection sociale: Mme Ndusi Ntembe

Terrain: M. Sakombi Molendo Aimé

Ressources en eau et électricité: M. Mwenze Mukaleng Olivier

Droits de l’homme: M. Puela Albert Fabrice

Sexe, famille et enfants: Mme Ndaya Luseba Gisèle

Commerce extérieur: M. Bussa Tongba Jean Lucien

Mines: Mme Nsamba Kalambayi Antoinnette

Communication et médias, porte-parole du gouvernement: M. Muyaya Katembwe Patrick

Affaires sociales, actions humanitaires et solidarité nationale: M. Mutinga Mutushayi Modeste

Formation professionnelle et métiers: Mme Kipulu Kabenga Antoinette

Jeunesse et cohésion nationale: M. Bunkulu Zola Yves

Sport et loisirs: M. Tshembo Nkonde Serge

Tourisme: Nsimba Matondo Modero

Culture, arts et patrimoine: Mme Katumbu Furaha Cathérine

Relations avec le Parlement: Mme Karume Bakaneme Anne-Marie

Ministre du Président de la République: Mme Manuanina Kihimba Nana

Ministre déléguée auprès du ministre des Affaires sociales, action humanitaire et solidarité nationale en charge des personnes handicapées et autres personnes vulnérables: Mme Esambo Diata Irène

– Sous-ministres :

Intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières: M. Molipe Mandongo Jean-Claude

Affaires étrangères: M. Adubango Ahoto Samy

Justice: Bahibazire Mirindi Amato

Planification: M. Mbadu Panzu Crispin

Budget: Mme Bokumuamua Maposo Elysée

Défense nationale: Mme Tulugu Kutuna Seraphine

Enseignement primaire, secondaire et technique : Mme Namasiya Bazego Aminata

Santé publique et prévention : Mme Kilumba Nkulu Véronique

Finances: Mme Onyege Nsele

Transport et communication: M. Ekila Likombio Marc

Mines: M. Motemona Gibolum Godard

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