Gabon : la base militaire française devient un « camp partagé. » Actualité Afrique 2050 26 mars 2025

26 mars 2025 - 16:44 - 1509vues
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Au Gabon, la base militaire française devient un « camp partagé. » La France poursuit la transformation de sa présence militaire en Afrique. À Libreville, l'historique camp De Gaulle, ancienne base du 6e bataillon d'infanterie de marine (6e BIMa), s'est officiellement mué en "camp partagé" axé sur la formation des forces armées gabonaises.
Autrefois symbole de la puissance française en Afrique centrale, cette base où étaient stationnés jusqu'à 1 200 militaires français, n'en accueille plus qu'environ 200 aujourd'hui, consacrés exclusivement à la formation. Sur les murs, l'inscription "Académie militaire" a remplacé celle du 6e BIMa.
Deux institutions gabonaises sont désormais intégrées au camp :
- L'EAFDL (Ecole d'administration des forces de défense de Libreville), ouverte en juillet 2024
- L'Apern, future académie de protection de l'environnement et de lutte contre le braconnage
Le président Brice Oligui Nguema a annoncé la fin de la présence de blindés et de chars français à Libreville. En revanche, des instructeurs militaires français continueront d'assurer la formation sur place.
« C'est un choix politique, fruit de discussions entre partenaires », a expliqué le colonel français Bertrand Jacqmin.
Ce repositionnement s'inscrit dans un mouvement de retrait progressif de l'armée française en Afrique : Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad, Côte d'Ivoire, et peut-être bientôt le Sénégal. Le camp De Gaulle pourrait devenir, aux côtés de celui de Djibouti, l'une des deux seules bases permanentes françaises sur le continent.
Sur le terrain, les séances de formation se multiplient : mortier, combat urbain, gestion de crise. Les stagiaires viennent de tout le continent. L'EAFDL forme actuellement des militaires de 13 pays africains, majoritairement gabonais.
« Ce partenariat avec la France est un avantage pour le Gabon », affirme le colonel Eric Ivala, commandant de l'EAFDL.
Le partenariat de défense a été renouvelé pour deux ans, et son avenir sera rediscuté après la présidentielle d'avril.
« Les Français sont les bienvenus ici. Les Russes, peut-être aussi demain... », A déclaré le président Oligui, avant d'ajouter : « Mais une chose est certaine : le camp portera bientôt un nom gabonais. »
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