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Gabon : Le grand flop de la poudre de perlimpinpin du gouvernement de la junte. Actualité Afrique 2050 15 janvier 2025

15 janvier 2025 - 14:33 - 532 vues

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 À propos de Félicité Amaneyâ Râ VINCENT
Rédactrice en chef à RADIOTAMTAM AFRICA, Félicité s’engage à façonner la radio de demain pour une Afrique prospère, inspirante, et prête à illuminer le monde. 

La Banque mondiale suspend ses décaissements en raison d’arriérés de dettes. Les autorités gabonaises ont confirmé une nouvelle qui inquiète : la Banque mondiale a suspendu ses décaissements en raison d’arriérés de dettes. Dans un communiqué publié lundi soir, le ministère des Comptes publics a révélé que ces arriérés atteignent 17 milliards de francs CFA, soit environ 26 millions d’euros, à la date du 10 janvier 2025. C’est la deuxième fois en un an que l’institution internationale adopte une telle mesure, mettant en lumière les fragilités économiques du pays.

Une situation financière préoccupante

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Le ministère a attribué cette situation à plusieurs facteurs combinés :

  • Faible mobilisation des ressources internationales : Les fonds attendus sur le marché international n’ont pas été mobilisés comme prévu.
  • Dépenses sociales accrues : Une « prise en charge volontariste » de mesures sociales additionnelles a alourdi les charges de l’État.
  • Investissements stratégiques coûteux : Des ressources significatives ont été allouées à des projets stratégiques jugés essentiels pour le pays.

Malgré ces difficultés, le projet de loi de finances 2025 prévoit une augmentation du budget national de plus de 40 milliards de francs CFA, signalant une ambition de relancer l’économie malgré les contraintes budgétaires.

Un impact régional préoccupant

Cette situation économique a des répercussions au-delà des frontières gabonaises. Lors de son sommet extraordinaire en décembre, la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) a souligné que les dépenses expansionnistes du Gabon contribuent à la dégradation du solde budgétaire de la région.

En mai dernier, le Fonds monétaire international (FMI) avait déjà exprimé son inquiétude face à la politique budgétaire du Gabon, qualifiée d’expansionniste, et relevé une accumulation rapide des arriérés de dette. Avec une dette publique dépassant 70 % du PIB, les marges de manœuvre du pays restent limitées.

Les autorités tentent de rassurer

Face à ces défis, les autorités gabonaises se veulent optimistes. Le président de la transition, lors de ses vœux au corps diplomatique le 9 janvier, a sollicité l’assistance technique du FMI pour assainir les finances publiques et renforcer le cadre macro-économique.

Dans une déclaration à RFI, la Banque mondiale a rappelé que la suspension des décaissements est un mécanisme standard prévu dans les accords de financement, visant à garantir une mise en œuvre harmonieuse des projets.

Les autorités gabonaises affirment avoir remboursé plus de 1 210 milliards de francs CFA en 2024 et promettent de régulariser rapidement les arriérés. De son côté, la Banque mondiale assure rester engagée aux côtés du Gabon pour soutenir sa relance économique.

Un avenir incertain

Cette situation souligne la nécessité pour le Gabon de réformer en profondeur sa gestion budgétaire et de diversifier ses sources de financement. Si les autorités réussissent à assainir les finances publiques, cela pourrait renforcer la confiance des partenaires internationaux et ouvrir la voie à une reprise économique durable.

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