GABON : TRIBUNE, UN APPEL A LA MOBILISATION AUPRES DES AUTORITES DE LA TRANSITION GABONAISE Actualité Afrique 2050 01 février 2025

01 février 2025 - 14:07 - 1004vues
Cliquez ici pour soutenir notre travail JE FAIS UN DON
À propos de Félicité Amaneyâ Râ VINCENT
Rédactrice en chef à RADIOTAMTAM AFRICA , Félicité s'engage à façonner la radio de demain pour une Afrique prospère, inspirante , et prête à illuminer le monde.
TRIBUNE, UN APPEL A LA MOBILISATION AUPRES DES AUTORITES DE LA TRANSITION GABONAISE
Féminicide au Gabon : Plus jamais ça ! Justice pour Béatrice Nzang et toutes les victimes de violences conjugales
Combien de femmes devront encore mourir sous les coups d’un compagnon violent avant que la société ne réagisse fermement ? Le meurtre atroce de Béatrice Nzang, ancienne cheffe de service à la Primature et fondatrice de l’ONG Atace Handi, dédiée à l’inclusion des personnes en situation de handicap, bouleverse le Gabon et met en lumière l’inaction face aux féminicides.
Son ex-compagnon, Rodrigue Mintsa Menie, refusant d’accepter leur rupture, a orchestré un crime d’une violence inouïe. Ce drame n’est pas un fait divers. C’est un signal d’alarme. Il révèle une impunité persistante et un manque de protection des victimes de violences conjugales.
Face à cette tragédie, il est temps de dire STOP. Stop à l’inaction, stop aux discours creux, stop à l’impunité.
Un crime barbare qui aurait pu être évité
Béatrice Nzang était une femme forte, engagée, respectée. Mais comme tant d’autres victimes, elle n’a pas été protégée. Depuis leur séparation, son bourreau la harcelait, la menaçait, lui extorquait de l’argent. Combien de signaux d’alerte ont été ignorés ?
Le jour du drame, il l’a piégée près du domicile de sa mère, l’a emmenée de force sur la plage d’Acaé et lui a infligé un supplice inhumain. Violée, torturée, mutilée, elle a trouvé la force de témoigner avant de succomber après plusieurs jours d’agonie.
Ce féminicide était évitable. Comme tant d’autres. Mais le silence, la peur, l’absence de protection efficace des victimes permettent encore à ces crimes d’être commis.
L’heure de l’action : des réformes immédiates et une justice exemplaire
Face à l’horreur, l’heure n’est plus à l’indignation seule, mais à l’action.
Des militantes et associations réclament :
✅ Le durcissement des lois sur les violences basées sur le genre, avec des peines lourdes pour les agresseurs et meurtriers.
✅ La mise en place d’ordonnances de protection immédiates pour les femmes menacées par un ex-conjoint violent.
✅ Un accompagnement judiciaire renforcé, avec une prise en charge des victimes dès le premier signalement.
✅ Des dispositifs d’urgence, comme des foyers sécurisés pour protéger les femmes en danger.
✅ Une sensibilisation nationale, pour briser le tabou et éduquer dès le plus jeune âge sur les violences sexistes.
La protection des femmes ne doit plus être une option, mais une priorité de grande cause nationale.
Le Gabon doit se regarder en face : brisons le cycle de la violence
Ce crime n’est pas un cas isolé. Il est le reflet d’une violence systémique qui gangrène la société. Partout, des femmes subissent des violences psychologiques, physiques, économiques, souvent en silence, par peur ou par manque de recours.
Tant que l’impunité perdurera, les féminicides continueront. Tant que la justice ne frappera pas fort, des bourreaux se sentiront libres d’agir. Tant que les victimes ne seront pas protégées efficacement, nous condamnerons d’autres Béatrice Nzang à mourir sous les coups.
Justice pour Béatrice. Justice pour toutes.
La famille de Béatrice, ses proches et des milliers de citoyens exigent des actes concrets.
Nous refusons que sa mort soit un nom de plus sur une longue liste d’oubliées. Nous exigeons justice. Nous demandons des réformes immédiates.
Se connecter Inscription