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Par Félicité Amaneyâ Râ VINCENT - BREAKING NEWS – RADIOTAMTAM AFRICA
Le Lieutenant-colonel Pascal Tigri, cerveau présumé de la tentative avortée de prise de pouvoir militaire au Bénin, avait d’abord trouvé refuge au Togo. Il se trouve désormais au Burkina Faso, où, selon plusieurs sources concordantes, le gouvernement du capitaine Ibrahim Traoré lui a accordé le statut de réfugié politique.
Dans un communiqué officiel, le président Traoré justifie cette décision en rappelant les engagements humanitaires du Burkina Faso et l’esprit de solidarité qui fonde l’Alliance des États du Sahel (AES).
« Conformément à ces principes, le Lieutenant-colonel Pascal Tigri bénéficiera pleinement de l’hospitalité et de la protection du Burkina Faso et des États membres de l’AES », précise la déclaration.
Le chef de l’État burkinabè ajoute que son pays « réaffirme son attachement à la tradition d’accueil, de fraternité et de coopération entre les peuples africains ».
Les circonstances exactes qui ont permis à Tigri de quitter le Togo pour rejoindre le Burkina Faso restent pour l’instant floues. Son arrivée intervient quelques heures seulement après que le président béninois Patrice Talon a officiellement demandé à Faure Gnassingbé d’extrader l’officier. Talon a averti que tout refus équivaudrait, selon lui, à une preuve de l’implication du Togo dans la tentative de renversement.
Comment évaluer la démarche du Lieutenant-colonel Pascal Tigri, qui affirme vouloir libérer le Bénin des logiques néocoloniales et impérialistes, une dynamique stoppée selon certains observateurs par l’intervention du Nigeria qui aurait permis à la France de conserver son influence sur le pays ?
Cette interrogation ouvre un débat plus large sur les tensions régionales, l’équilibre des influences externes en Afrique de l’Ouest et la montée des mouvements souverainistes dans plusieurs États de la sous-région.
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